LES CARNETS DE CROQUIS

Ce carnet est dédié à l’étude de la structure et de la mécanique du corps. Il s’agit d’apprendre et de réapprendre les rapports entre les os, les articulations et les muscles. D’étudier les différentes morphologies, le placement des chairs, des graisses et des plis qui marquent nos mouvements. Le but ultime, le st graal, le super-pouvoir (appelez-le comme vous voulez) convoité, c’est d’être en mesure de dessiner n’importe quelle position imaginée, de manière naturelle et réaliste, sans aucune référence. Eh oui rien que ça ! En fonction du style que l’on a, c’est un objectif plus ou moins difficile à atteindre. Le cheminement reste néanmoins passionnant et c’est un très bon moyen de jauger ses progrès.

C’est l’exploration en tout petit. D’ailleurs ce carnet est lui-même tout petit. Il est très utile pour préparer une pièce de plus grande ampleur. J’y réalise mes recherches de composition, de couleurs, de proportions, de thématiques aussi. Sa petite taille permet de se prendre au jeu des miniatures. C’est un bon moyen de dégrossir le terrain et de garder une vision d’ensemble. Lorsque je me sens bloqué sur une illustration par exemple, j’aime retourner vers les croquis préparatoires conservés dans ce carnet. Cela me permet de me reconnecter à l’essence même du projet. C’est également dans ce carnet que je note le budget temps consacré à chaque pièce que je crée.

Probablement un de mes préférés. C’est aussi dans cette catégorie que se trouve mes plus grands carnets (grands en dimension j’entends). Ici il n’y a pas de limites. J’y dessine absolument tout ce que je veux. Les pages ne sont jamais assez remplies ! on déborde, on déborde, on déborde. Bien souvent, je remplis ce carnet une première fois. Puis, en le regardant à nouveau, je découvre tout plein d’espace à combler sur les pages et je le remplis à nouveau. C’est probablement le carnet le plus important pour moi. Il me permet de me vider l'esprit et de stocker toutes les idées qui me viennent, sans trop me casser la tête. Lorsque je suis en recherche d’inspiration, je réouvre ce carnet et me plonge dans ce chaos créatif. J’y retrouve parfois des perles ou des croquis très anciens dont le concept s’avère être parfait pour un projet actuel. Il est toujours plaisant de se donner un espace sans contrainte ! Là où les autres carnets peuvent peser par la rigueur et la technique, celui-ci est totalement libre et fun.

Faute de meilleur terme pour le designer, ce carnet reste toutefois dans la même trempe que le précédent. Cependant, je le consacre surtout à l’exploration des différentes techniques que j’affectionne : acrylique, aquarelle, encre, crayons de couleurs, marqueurs… J’y explore la couleur et le rendu. L’objectif reste de s’améliorer dans l’emploi de toutes ces techniques, pour être en mesure de les mettre en pratique sur les illustrations de plus grande envergure. On tente donc des associations de teintes osées, des effets de fourrure, d’écailles ou autres textures…en clair c’est un véritable laboratoire.

Un carnet tout spécial celui-là ! On y retrouve des productions plus finies, plus propres, plus abouties. La composition des pages est généralement plus épurée aussi. L’objectif ici, c’est d’avoir un carnet à feuilleter qui « fait du bien ». Un carnet qui témoigne du Beau que l’on est capable de créer. Je suis de ceux qui pensent qu’il y a de la beauté dans toute chose (on est d’accord parfois il faut bien bien chercher). On pourrait trouver de la beauté dans la rigueur de l’étude de l’anatomie, dans l’anarchie de la création abondante, dans la conceptualisation de ses projets etc. Mais ici, on recherche activement à représenter l’esthétique, le plaisant, le confort, le graphique, le visuel. C’est un concept qu’on peut retrouver avec les albums, le collage, ou le scrapbooking même !

Que de carnets me direz-vous ! Eh bien pour tout vous dire, j’en ai plusieurs autres… Il y a notamment les carnets que j’ai dédiés à des scénarios spécifiques, leurs world building, la création de personnages…Beaucoup d’autres sujets méritent d’être explorés sous forme de carnet « à thème » à mon sens. Comme le dessin d’observation par exemple, l’architecture, la perspective (oui la vilaine bête noire) ou encore la botanique et les animaux (ces deux derniers étant sur ma « to do list » depuis un moment). Mais chaque chose en son temps. Rome ne s’est pas faite en un jour parait-il.

Nous voilà donc à la fin de cet article et il est temps pour moi de conclure. J’espère sincèrement que vous avez apprécié votre lecture. Peut-être que cet article vous a donné des idées pour votre propre pratique du dessin ? N’hésitez pas à me laisser un petit mot en commentaire et me faire savoir comment vous vous organisez avec vos carnets.

Merci à vous de m’avoir lu jusqu’ici.

Je vous dis à très vite pour un nouvel article. En attendant, prenez bien soin de vous.

Thomas